Intervention oreilles
Les oreilles décollées sont une malformation congénitale souvent bilatérale et parfois familiale. Les sports de contact peuvent également être incriminés.
L’aspect inesthétique provoque des complexes importants chez l'enfant. L’intervention n’est possible qu’après maturité des oreilles vers six ou sept ans. L’enfant doit en faire lui-même la demande. Cette intervention est prise en charge par la S.S.
Les oreilles décollées sont une malformation congénitale souvent bilatérale et parfois familiale. Les sports de contact peuvent également être incriminés. L’aspect inesthétique provoque des complexes importants chez les enfants. L’intervention n’est possible qu’après maturité des oreilles vers six ou sept ans. L’ enfant doit en faire lui-même la demande. Cette intervention est prise en charge par la S.S.
1. PRINCIPE DE L’INTERVENTION
Trois zones différentes peuvent être responsables de l’aspect décollé des oreilles :
- une insuffisance de plicature de l’anthélix
- un angle trop ouvert entre la conque et le crâne
- une conque trop grande
Une attention particulière au lobe d’oreille est apportée et peut aussi faire l’objet d’une correction.
2. CONDITIONS PRéALABLES A L’INTERVENTION
Seules, les oreilles de taille adulte sont opérées (après 6 ou 7 ans). Les poussées de croissance péri pubertaire sont évitées, pour ne pas nuire à la cicatrisation. Les parents ne doivent pas pousser les enfants vers l’intervention. La demande doit émaner de l’enfant.
Un bon état de santé physique et psychologique est nécessaire. Le bilan pré-opératoire est obligatoire, et doit être effectué à la clinique dans les semaines qui précèdent l’intervention. Il comprend une consultation par le médecin anesthésiste et des examens sanguins. L’arrêt du tabac est vivement conseillé.
3. L’INTERVENTION CHIRURGICALE ET L’HOSPITALISATION
Le patient est hospitalisé la veille ou le matin de l’intervention. Le chirurgien prend les photos et trace les dessins pré-opératoires. L’intervention se déroule sous anesthésie locale, générale ou sédation pour respecter le souhait du patient.. La durée de l’intervention est d‘une heure. Ensuite, le patient est placé en salle de réveil pendant environ une heure. La durée d’hospitalisation est de 12 à 24 heures.
4. LES SUITES OPéRATOIRES
Immédiatement après l’intervention, le patient doit vêtir un pansement compressif 48 h. Les cicatrices sont désinfectées tous les jours. Il ne faut pas retirer les bourdonnets cousus avant 10 jours. Les fils de suture utilisés sont résorbables. La douleur post-opératoire est variable selon les individus et calmée par des antalgiques. L’oreille devient ecchymotique (bleue), gonflée d’œdèmes.
La douleur disparaît en quelques jours, l’ecchymose en une dizaine de jours, et le gonflement s’atténue progressivement en un à deux mois. Des consultations à 2 mois et 8 mois permettent de juger de l’évolution du résultat.
5. CICATRICES ET RéSULTAT
Le résultat est acquis en trois semaines environ, la souplesse des tissus revient en 6 mois.
Il est habituel de recourir à une incision de 4 centimètres à la face postérieure de l‘oreille. Ces cicatrices sont placés dans des endroits très discrets mais sont une séquelle obligatoire de cette chirurgie. Leur évolution dure de 6 à 12 mois. Elles sont fréquemment rouges et indurées au cours des premiers mois, période pendant laquelle elles doivent être protégées du soleil (écran total).
La qualité de cicatrisation dépend de la technique chirurgicale et de facteurs propres à chaque patiente (tabagisme, âge, origine ethnique, type de peau...). Leur massage permet d’accélérer leur évolution. La disposition des cicatrices vous sera précisée par le chirurgien.
6. LES COMPLICATIONS
Toute intervention chirurgicale, sous anesthésie, comporte des risques dont l’énoncé est une obligation légale. Ces complications sont très rares et dépendent de l’état général du patient, et de la complexité de l’intervention; elles sont majorées par le tabagisme.
Il existe des complications locales, qui peuvent être constatées immédiatement après l’intervention :
- allergie au pansement (qui doit donc être retirer)
- hématome (dont l’importance peut imposer un drainage en urgence)
- désunion de la cicatrice
- infection
- nécrose cutanée
Les complications générales dépendent plutôt de l’anesthésie ou de l’installation :
- parésie des membres
- phlébite
- embolie pulmonaire
- allergie aux produits anesthésiques
- arrêt cardiaque
Les complications peuvent allonger la durée d’hospitalisation, de soins et d’arrêt de travail.
Les séquelles à distance de l’intervention sont rares :
- douleur
- diminution ou perte de la sensibilité de la peau
- anomalie de la cicatrice (hypertrophie, cheloide 5%, dyschromie, élargissement...)
- hyper pigmentation de la peau
- irrégularité de la surface de la région traitée
- séquelles d’une complication
7. REMARQUES
En cas de résultat insuffisant (asymétrie entre deux cotés, aspect irrégulier de la peau...), une retouche chirurgicale apporte généralement toute satisfaction. Les retouches ne font pas l’objet d’honoraires du chirurgien ou de l’anesthésiste.
8. CONCLUSION
Cette note d’information a pour but de vous informer clairement sur votre intervention. C’est une obligation légale du chirurgien. Tout point peut être précisé à votre demande. L’avis d’autres chirurgiens peut vous aider à prendre votre décision.